C’est finalement le Dr Yves Sahinguvu, premier vice-président de la République, qui va représenter le parti UPRONA aux prochaines élections présidentielles. Une session extraordinaire du Comité central du parti s’est tenue dimanche le 2 mai à Bujumbura pour valider sa candidature. C’est Mme Concilie Nibigira, vice-présidente de l’UPRONA, qui a présenté sa candidature. Il a été élu par 491 voix pour, soit 98% des participants, 6 voix contre et 2 abstentions. La vice-présidente de l’UPRONA a rappelé que le Dr Yves Sahinguvu a été sénateur lors du parlement de transition mis en place au Burundi au lendemain de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi. Au lendemain des élections de 2005, il a été élu conseiller communal en commune Bukeye, puis député de la circonscription électorale de Muramvya. Avant sa désignation dimanche comme candidat à l’élection présidentielle, le Dr Yves Sahinguvu a affirmé qu’il s’est impliqué personnellement dans la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) consensuelle, le rapprochement des positions antagonistes de l’UPRONA et l’obtention d’un compromis dans l’adoption du code électoral. « Dans les coulisses et dans les couloirs du gouvernement, j’ai contribué à rapprocher les positions sur la crise survenue au sein du FORSC (Forum pour le renforcement de la société civile)  », a-t-il déclaré avant d’ajouter que, très discrètement, il s’est inscrit en faux contre l’amendement de la Constitution afin que les compromis et équilibres consécutifs à l’accord interburundais d’Arusha soient sauvegardés. Parlant de son programme en tant que présidentiable de l’UPRONA, le Dr Sahinguvu a indiqué que s’il parvient à obtenir la majorité absolue des 499 présents sur les 558 membres du Comité central, il prioriserait la consolidation de la sécurité et une « guerre frontale  » contre la pauvreté particulièrement en direction des jeunes. Ces objectifs, a-t-il ajouté, sont « l’émanation du projet de société de mon parti  ».