Rien n’est encore décidé sur le dossier des militaires qui, en janvier dernier, avaient été surpris aux abords du lac Tanganyika. Le 27 avril dernier, la Cour militaire de Bujumbura a poursuivi l’audition du 1er sergent-major Jules Bimazubute, témoin, ainsi que les prévenus. Tous les onze militaires sous-officiers accusés ont réfuté l’accusation d’avoir participé le 29 janvier 2010 à une réunion de complot contre l’autorité du commandement militaire. Leur présence le 29 janvier 2010 à la plage du lac Tanganyika n’avait rien à avoir avec une quelconque réunion, ont-ils souligné unanimement. D’autres ont réclamé de visionner attentivement les images qui ont été prises le jour de leur arrestation, afin que la Cour puisse bien voir s’il y a eu réunion ou pas. Les avocats conseils des accusés ont estimé que les accusations sur un seul témoignage devraient être rejetées. Un témoignage unique est un témoignage nul, ont-ils souligné. Tous ces militaires sont en effet accusés sur base des seuls témoignages du 1er sergent-major Jules Bimazubute. Ce dernier a affirmé que c’était pour la toute première fois qu’il venait de voir ce jour-là dix des onze militaires comparus mardi. Ils venaient participer pour la toute première fois à la réunion du complot, qui était en réalité la toute dernière avant l’exécution du plan le 1er février 2010, a-t-il rappelé. La Cour militaire a fixé la prochaine audience au 5 mai 2010. Un des accusés a demandé que le colonel Kayoya puisse venir témoigner sur les faits évoqués pendant cette audience de mardi.