En visite au Burundi depuis le 19 avril, le représentant spécial de l’Union européenne dans la région des Grands lacs, M. Roeland Van De Geer, estime que l’évolution de la situation est positive. « Depuis que je suis venu au Burundi pour la première fois en 2009, je trouve l’évolution de la situation très remarquable  », a-t-il souligné. Sur le plan des réformes du secteur de la sécurité, les FNL (Forces nationales de libération) ont été intégrées à l’armée et à la police nationales ainsi que dans les institutions du pays, tandis que les prochaines élections vont boucler le processus de paix au, a-t-il expliqué. Mais il fait aussi remarquer que les défis ne manquent pas. « Les élections sont primordiales au Burundi, parce que si elles se passent mal, elles risquent de provoquer la guerre et d’autres défis sont à relever, tels que la lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que l’assurance d’un espace politique pour l’opposition et un espace publique pour la société civile, les ONGs et la presse  », a-t-il noté. Dans la perspective régionale où des rebelles ougandais, rwandais et d’autres groupes armés sévissent encore en RD Congo par exemple, l’évolution concernant les FNL au Burundi est tout à fait positive, a-t-il indiqué, soulignant que l’esprit d’Arusha est de plus en plus garanti. « Nous avons cependant des inquiétudes qui sont basées sur des violences des groupes de jeunesse des partis politiques  », a-t-il relevé. « Il est important d’éviter ces violences pendant et après les élections  », a-t-il ajouté. M. Van De Geer a indiqué que de bonnes élections au Burundi seront un bon exemple dans la région des Grands lacs même si en RD Congo, des problèmes énormes de sécurité persistent. C’est ainsi que l’Union européenne a promis d’envoyer 83 observateurs des élections dont une trentaine permanents, a-t-il dit. Il a expliqué qu’en tant que représentant de l’UE dans les pays des Grands lacs, il s’occupe des quatre processus qui sont en train de se dérouler dans la sous-région, à savoir le processus de Juba qui est focalisé sur la résolution du problème du LRA (Armée de résistance du Seigneur) de l’ougandais Joseph Kony, le processus de Nairobi concernant le problème des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) dans l’est de la RD Congo, le processus de Goma focalisé sur l’intégration des groupes armés congolais dans l’armées congolaise et bien entendu le processus au Burundi qui est en train de se boucler avec les élections de 2010.