L’UE aura un œil riv ? sur les scrutins au Burundi

lundi 5 avril 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le gouvernement du Burundi, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le chef de la Délégation de l’Union européenne au Burundi, M. Alain Darthenucq, ont procédé, le 2 avril, à la signature d’un protocole d’accord pour l’observation des élections au Burundi. L’Union Européenne devrait dépêcher 83 observateurs dont 30 qui seront présents depuis le mois de mai jusqu’à la mi-août, 44 autres à court terme pour les scrutins présidentiel et législatifs, un chef de mission qui doit être nécessairement un parlementaire et 8 personnes qui devraient arriver à partir du 21 avril. Certains membres de la mission resteront au Burundi pendant plus de trois mois. Selon le chef de la Délégation de l’Union européenne, cette organisation attend de la mission un témoignage en toute indépendance sur le déroulement des élections. L’Union européenne tiendra compte de ce témoignage dans ses relations avec le Burundi après les élections, a souligné M. Darthenucq. Il a précisé que, malgré toutes les missions d’observation qui pourront venir, la responsabilité de la qualité des prochaines élections au Burundi dépendra des Burundais eux-mêmes, c’est-à-dire des partis politiques, de la société civile, des médias, de tous les citoyens burundais et c’est à eux d’en faire des élections libres, équitables, transparentes et apaisées. Selon M. Ndayicariye, les élections sans observation n’existent pratiquement plus parce que les observateurs nationaux et internationaux sont considérés comme témoins directs du processus des élections pour soutenir la crédibilité et la confiance. Les observateurs internationaux auront besoin d’être renforcés par les acteurs nationaux d’observation et de communication, a-t-il noté. Le ministre Nsanze a quant à lui promis que le gouvernement du Burundi va tout mettre en œuvre pour faciliter le travail des observateurs. Il a par ailleurs demandé à la mission d’observation de l’Union européenne d’éviter toute exagération dans ses rapports et de donner des conseils en cas de besoin.

 

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