Le grand oral de la ministre en charge des Affaires de l’EAC

vendredi 2 avril 2010,par Jean Bosco Nzosaba

La ministre en charge des Affaires de la Communauté est-africaine (East-african community – EAC), Mme Hafsa Mossi,était invitée, le 1er avril, à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions en rapport avec le protocole portant création du Marché commun est-africain. Ce dernier entrera en vigueur au le 1er juillet 2010. Selon Pierre Claver Nahimana, député FRODEBU, ce projet est théoriquement très avancé. Mais sur terrain, pas mal de Burundais en ignorent le protocole. Il fonde ses inquiétudes sur le manque de préparation des Burundais en général, des commerçants et des entreprises burundaises en particulier. Cela, estime-t-il, risque de faire du Burundi un marché pour le reste des pays. « Pourquoi notre pays a aussitôt levé les visas pour les Tanzaniens qui entrent au Burundi, alors que la même facilité n’est pas accordée dans ce pays et que les prix des documents de voyage pour les Burundais vont bientôt monter  », ‘interrogent encore les députés. Mais le projet s’accompagne de nettes avantages, liés notamment à la question de l’autosuffisance alimentaire. Elle sera réglée dans la Communauté même si la question de terres reste une question très difficile au sein de la Communauté. Certains pays comme la Tanzanie ne veulent pas entendre que les ressortissants des pays de la Communauté puissent aller cultiver des terres dans l’autre pays. Reste que la Banque mondiale a accepté de soutenir les entreprises burundaises afin de les préparer à entrer en compétition avec les entreprises de l’Afrique de l’Est. S’agissant de la montée des prix des documents de voyage, la ministre indique que cette question ne peut être posée qu’au ministre concerné.

 

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