L’OIF et ses 40 bougies

lundi 22 mars 2010,par Jean Bosco Nzosaba

La journée internationale de la Francophonie et le 40ème anniversaire de la fondation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont été célébrés le 19 mars à Bujumbura sous un thème évocateur : « La diversité au service de la paix  ». Les cérémonies étaient organisées au Centre d’études des langues africaines au Burundi (CELAB). Selon le chef de cabinet au ministère des Relations extérieures et de la Coopération internationale, la Francophonie au Burundi se matérialise sous diverses facettes, notamment l’appui à l’enseignement supérieur et la recherche via le bureau régional de l’Agence universitaire francophone (AUF) et son réseau implanté à Bujumbura et le développement durable par le biais de l’Institut de l’énergie et de l’environnement. La Francophonie est aussi visible au Burundi par le truchement des actions du ministère ayant la Jeunesse dans ses attributions car ce dernier abrite en 2010 la présidence de la session ministérielle de la Conférence des ministres de la Jeunesse (CONFEJES) des pays membres de la famille politique de la francophonie. Bien plus, la formation à distance des maîtres (IFADEM) , a nettement contribué à apporter une réponse au défi de l’éducation pour tous, en formant plus de 600 instituteurs burundais. L’IFADEM, a révélé le chef de cabinet du ministre burundais des Relations extérieures, sera étendue, au cours des trois prochaines années, sur tout le territoire burundais. Reste que la Francophonie est aussi la promotion de la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme. Le secrétaire général de la Francophonie, M. Abdou Diouf, intervenant par vidéoconférence, a souligné que « les 40 ans de l’OIF ont permis à l’organisation de repousser les frontières de notre espace, d’épouser et d’anticiper les évolutions d’un monde en perpétuel mutation  ». Pour M. Diouf, si la Francophonie a su résister à l’épreuve du temps, « c’est grâce à la langue française qui nous fédère  ». Pour M. Joël Louvet, ambassadeur de France au Burundi, le français est force, un ensemble de valeurs communes, tout comme le kirundi réunit les citoyens de ce pays en les encrant dans la culture et les traditions avec une subtile formulation des mots, des idées et des proverbes que les Barundi préservent jalousement  ». M. Louvet a précisé que la langue française n’a pas vocation à s’imposer comme véhicule d’une pensée unique, pas plus qu’elle serait vouée à la confidentialité. La famille francophone, souligne-t-on, rassemble à ce jour une population de plus 803 millions dont 100 millions de locuteurs de français.

 

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