La représentante exécutive ad intérim du secrétaire général des Nations-Unies au Burundi, Mme Bintou Keita, a procédé , le 11 mars dernier à Bujumbura, au lancement du concours de rédaction et de dessin destiné aux élèves du primaire et du secondaire de dix écoles publiques et privées choisies à Bujumbura en vue de la sensibilisation de la jeunesse de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est sur les acquis et les défis du tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) dans sa lutte contre l’impunité. Dans son discours de circonstance, Mme Keita a salué cette initiative du TPIR appuyée par le gouvernement allemand et les ministères en charge de l’éducation des pays de la CEA. Cette initiative s’inscrit dans la politique que les Nations-Unies ont toujours prônée en direction de la jeunesse. « Longtemps laissée à elle-même, la jeunesse, a toujours manifesté son sens de responsabilité et son désir d’être associée aux grands enjeux de ce monde où elle a souvent été la première victime des exactions et des conflits violents fomentés par les adultes  », a-t-elle expliqué. Il est donc temps de l’associer à la gestion de son propre destin, a-t-elle déclaré, ajoutant que la jeunesse doit être au-devant de la scène pour résoudre les conflits et les querelles qui depuis longtemps gangrènent les sociétés. Pour Mme Keita, les conflits naissent de l’incompréhension et l’inacceptation de l’autre et de l’intolérance. Le fait de réunir la jeunesse de 8 à 16 ans autour du thème de la justice et de la lutte contre l’impunité aidera demain à les rapprocher et à les unir au-delà de leurs différences supposées. Les Nations-Unies en général et le TPIR en particulier font selon elle, le pari d’une jeunesse éduquée et responsable, garante d’un avenir radieux de la sous-région des Grands Lacs.