Coop ?ration : l’appui allemand reste substantiel.

mercredi 10 mars 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le ministre des Relations extérieures, M. Augustin Nsanze et l’ambassadeur d’Allemagne au Burundi, M. Joseph Weiss ont signé mardi des accords de coopération sur un montant de 22,2 millions d’Euros, soit l’équivalent de 37 milliards de FBu. Ce fonds déjà disponible, selon l’ambassadeur Weiss, s’étend sur les années 2009 et 2010 dans deux grands volets à savoir, l’eau potable et l’assainissement, la décentralisation et la lutte contre la pauvreté. Il s’agit d’un budget double par rapport à celui des deux dernières années. L’ambassadeur a précisé que cela témoigne l’engagement de l’Allemagne à assister le Burundi en eau et assainissement comme il l’a toujours fait depuis l’indépendance. La grande partie de ces fonds est orientée vers le secteur eau, les travaux étant déjà en cours. En effet, quatre provinces à savoir Cankuzo, Kirundo, Rutana et Ruyigi seront alimentées en eau potable, et la population bénéficiaire est estimée à 1,3 million d’habitants. Les centres urbains de Cankuzo, Gitega, Kirundo, Rutana et Ruyigi seront aussi alimentés en eau potable. Dans le cadre de l’appui au secteur énergétique dans la région des Grands lacs, l’Allemagne a réservé 60 millions d’Euros, a noté M. Weiss. La tranche de 38 millions de ce montant sera affectée à la construction des lignes électriques entre la RDC, le Rwanda et le Burundi, et les 22 millions qui restent sont réservés au projet régional d’énergie hydroélectrique Ruzizi III. Il s’agira de la réhabilitation de la centrale hydroélectrique Ruzizi III et de l’installation des lignes de haute tension entre le barrage de Rwegura (province Kayanza) et la RDC. Seule ombre au tableau, la conditionnalité exigée pour réaliser des investissements concrets. Selon l’ambassadeur d’Allemagne, c’est notamment la clôture des discussions concernant les dettes de la SINELAC en plus d’une base consensuelle pour pouvoir commencer les travaux. M. Joseph Weiss a déploré que dans certains milieux, on considère les ONGs (Organisations non gouvernementales) et la société civile comme des outils de l’opposition financée par la communauté internationale pour critiquer le gouvernement. Il a expliqué que la communauté internationale défend ses principes et les grandes libertés publiques partout dans le monde, indépendamment des partis politiques.

 

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