?nergie, r ?seaux : l’Afrique en qu ?te d’investisseurs

mardi 23 février 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Morcelée, divisée par les conflits ethniques et étatiques, instable politiquement, l’Afrique n’en reste pas moins - plus que jamais - une terre de ¬promesse économique. Des ¬perspectives de croissance qui s’expliquent principalement pour des raisons démographiques. « L’Afrique est en train de passer du stade de continent vide et rural à un continent plein et urbain, résume Luc Rigouzzo, directeur général de la banque Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD). Il y a vingt ans, l’Afrique subsaharienne comptait 500 millions d’habitants, dont un tiers en ville, parmi lesquels un tiers seulement solvables, soit à peine 55 millions de personnes. » Après avoir franchi la barre du milliard d’habitants en 2009, le continent africain dépassera les 2 milliards en 2050, en grande majorité sous la poussée de l’Afrique subsaha¬rien¬ne, dont la population sera de 1,3 milliard dès 2030. La moitié habitera en ville. « Cela signifie qu’il faudra raccorder en eau et en énergie mais aussi en réseaux de transport 200 à 300 millions de personnes solvables », poursuit Luc Rigouzzo. Les besoins sont colossaux : au Burundi, seuls 3 % de la population est connectée à un réseau élec¬trique, chiffre qui monte à 5 % au Rwanda, à 12 % en Tanzanie ou à 20 % - un record - au Kenya. « Infrastructure et énergie sont clairement les moteurs des investissements dans ce continent », explique la secrétaire d’État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, qui revient d’une tournée d’une semaine en Afrique au cours de laquelle elle a pu mesurer l’étendue de ces besoins.

 

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