Points de vue crois ?s sur les perspectives de la justice transitionnelle au Burundi.

mardi 26 janvier 2010,par Jean Bosco Nzosaba

Le processus des consultations nationales prélude à la mise en place des mécanismes de justices transitionnelle est à terme après six mois de consultations marathon. Seuls les Burundais de la diaspora sont encore à écouter. Mais la controverse est encore vive au sujet de ce processus qui, selon une certaine opinion, ramène à la surface une question déjà tranchée au niveau du fameux accord d’Arusha. C’est pour croiser les points de vue des uns et des autres que la ligue burundaise des droits de l’homme « Iteka  » a organisé, le 22 janvier dernier, un café de presse sur les perspectives de la justice transitionnelle au Burundi. Les débats étaient centrés sur trois points, en l’occurrence l’évaluation des consultations populaires sur la justice de transition qui viennent de se dérouler à travers toutes les provinces du Burundi, les souhaits et les attentes de Burundais après ces consultations et la gestion de cette question dans les programmes des partis politiques. En plus des délégués de la société civile, la ligue avait convié aux échanges des représentants des partis UPRONA, FNL, MSD et ADR-Invugakuri. M. Joseph Ndayizeye, membre de la commission de pilotage tripartite chargée des consultations populaires, s’est déclaré satisfait de la manière dont les consultations se sont déroulées à travers toutes les provinces du pays, malgré quelques problèmes d’ordre matériel et financier qui ont été observés, notamment dans la province Bubanza (nord-ouest).Les acteurs politiques ont fait remarquer qu’ils sont favorables à ce qui a été signé à Arusha où il a été convenu qu’il sera créé un tribunal spécial sur le Burundi et la Commission vérité-réconciliation. Ils estiment par ailleurs que ces consultations n’étaient pas nécessaires, étant donné que la mise sur pied des mécanismes de la justice de transition a été même reprise dans la Constitution. L’UPRONA estime plutôt que l’organisation de ces consultations est une manœuvre dilatoire pour retarder la mise en place des mécanismes de justice de transition. S’exprimant au sujet de la mise en place de ces mécanismes de justice de transition, le représentant du FNL a indiqué que la Commission vérité-réconciliation devrait plutôt changer de nom pour devenir « Commission pardon-réconciliation  ».

 

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