L’Etat doit repenser le syst ?me de transport administratif, apostrophe le pr ?sident de l’OLUCOME

jeudi 10 décembre 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Le secteur de transport administratif est inutilement budgétivore et fait le lit aux diverses malversations économiques. Pour pouvoir colmater les brèches, Gabriel Rufyiri, président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) propose l’instauration d’un un système de location vente des véhicules pour les cadres de l’Etat qui ont le privilège de bénéficier d’un déplacement individuel et faire usage d’un déplacement en commun pour le reste du personnel. Cette appel a été lancé au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à l’occasion de la célébration de la journée du 9 décembre dédiée, au niveau international, à la lutte contre la corruption. Au même moment l’OLUCOME a organisé une campagne de 10 mois de sensibilisation des services étatiques sur le caractère « sacré du charroi de l’Etat  ». Après moult investigations, l’OLUCOME a constaté que des cadres de l’Etat, de connivence avec les gérants des stations-service ainsi que des garages chargés de réparer leurs véhicules de fonction se livrent impunément au détournement des fonds alloués à l’achat et à l’entretien de ces véhicules. Du 15 au 30 septembre 2008, l’OLUCOME a constaté que les consommations en carburants se sont multipliées par deux, ce qui a entraîné une consommation de plus 21 millions de FBu (environ 20.000 dollars), suite à l’utilisation de deux carnets de bons. Suite à cette affaire, la justice s’est rabattue sur les pompistes qui ont été emprisonnés, personne n’a été inquiété parmi les cadres de l’institution incriminée. L’Observatoire a constaté également que, de 1997 à 2008, le budget destiné à l’achat des véhicules de l’Etat est passé de 400 millions de FBu (soit près 400.000 dollars) à 9 milliards de FBu (soit près 9 millions de dollars), une montée qui en grande partie s’explique par cette gestion malsaine du charroi de l’Etat, selon l’OLUCOME qui s’indigne également des dépenses inutiles engagées dans l’achat des véhicules flambants neufs et dernier arrivage en faveur des dignitaires sans tenir compte de la misère du peuple.

 

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