Bujumbura vient d’abriter la troisième assemblée générale de l’association des institutions nationales de lutte contre la corruption de l’Est African Community. Un accent particulier a été mis sur la collaboration pour que la lutte contre la corruption soit un succès. De l’avis de Vénérand Bakevyumusaya, Ministre burundais de l’Information, de la communication et des relations avec le parlement, en luttant contre la corruption, on subordonne les intérêts personnels à l’intérêt général. La corruption concerne ceux qui veulent s’enrichir rapidement sans fournir d’efforts. « Les corrompus/corrupteurs se constituent en un réseau fort et utilisent plusieurs moyens dont la menace dirigée contre les officiels et les membres de la société civile qui s’occupent de la lutte contre la corruption  », fait-il remarquer. De son côté, Léonidas Hakizimana, commissaire général de la brigade spéciale anticorruption du Burundi, milite pour une franche collaboration entre toutes les couches et catégories de la population pour pouvoir venir à bout de cette gangrène. Les délégués de l’association des institutions nationales de lutte contre la corruption de l’EAC-East African Association of anti-corruption authorities (EAAACA) ont déploré la corruption dans les élections. « Nous cheminons vers les élections. « Nous devons sensibiliser, prévenir contre la corruption liée aux élections pour que tout citoyen sache que la corruption doit être bannie et éradiquée. Les politiciens qui ont commencé à sillonner les villages et les collines vont véhiculer de faux messages qui amènent la population à adhérer à leur approche par le biais de la corruption. La population doit être sensibilisée pour dire non à la corruption pendant les élections. Elle doit dire à ce type de politiciens que s’ils gagnent les élections suite à la corruption ils vont inévitablement mal gouverner  », à souligné M Hakizimana.