Le grand oral du ministre de l’Enseignement primaire et secondaire

lundi 2 novembre 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Ernest Mberamiheto, ministre burundais de l’Enseignement primaire et secondaire, a défendu devant les députés le plan sectoriel du développement de l’éducation au Burundi, le 30 octobre dernier. Ce plan a récemment été adopté par le gouvernement. Il s’agit, explique le ministre, d’un programme exécuté par la politique de gratuité au primaire initiée par le chef d’Etat burundais Pierre Nkurunziza lors de son accession au pouvoir le 26 août 2005 dans l’ultime objectif de tendre vers l’objectif de scolarisation universelle. Aujourd’hui, le taux de fréquentation au primaire frôle les 90%. « Si les écoles sont multipliées, elles seront désengorgées et le travail des enseignants s’en trouvera facilité  », confie-t-il. Mais aux yeux des députés, les défis sont encore immenses : insuffisance de bancs pupitres, de livres scolaires et autres équipements de laboratoires scolaires. Selon le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), il est prévu des cours de recyclage pour les enseignants. Le seul défi qui reste difficile à relever concerne le manque de livres scolaires. Pour ce qui est des bancs pupitres, le ministre a, au passage, rendu hommage à la Belgique qui a appuyé le pays en lui fournissant une aide de 50.000 unités. Les autres interrogations des députés portaient notamment sur la situation générale qui prévaut dans les écoles secondaires privées. Certaines d’entre elles n’ont rien à envier aux écoles publiques mais de nombreux autres sont manifestement à la traîne et enregistre la note « zéro  » à l’examen d’Etat, donnant accès à l’université publique. Selon le ministre, de tels établissements scolaires courent le risque d’être radiées de la carte scolaire.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)