Contribution obligatoire pour sept provinces sinistr ?es

vendredi 5 janvier 2007,par oag

Le chef de l’Etat burundais a signé le 20 décembre 2006 un décret déclarant les provinces de Muramvya, Cibitoke, Ngozi, Ruyigi, Bubanza, Karusi et Kayanza, provinces sinistrées par les inondations et a proclamé la solidarité de tous les citoyens burundais en exigeant une contribution, du 31 décembre 2006 au 30 avril 2007, à toutes les personnes physiques et morales en vue de soutenir les populations victimes de cette calamité naturelle.

Par ailleurs, il est précisé que les dispositions de ce décret pourront être applicables également aux provinces affectées par la famine.

Le niveau de cette contribution pour les parlementaires, les ministres et les personnes ayant rang des ministres est fixé à 8% des rémunérations nettes d’impôt. Pour les salariés des sociétés privées, des entreprises individuelles, des associations sans but lucratif, des sociétés publiques, des sociétés mixtes, des administrations personnalisées, des projets, des régies, de l’administration publique et des membres des corps de défense et de sécurité ayant un salaire de base supérieur à 100.000 FBu par an, soit 8.333 FBu par mois, la contribution mensuelle est fixée à 2% du salaire de base.

Pour les salariés de tous ces employeurs cités et ayant un salaire inférieur ou égal à 100.000 FBu par an, leur contribution mensuelle est fixée à 100 FBu, de même que pour les ménages qui ne sont pas établis dans les provinces sinistrées.

Cette mesure a suscité quelques réactions. Le président de l’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG), M. Onesphore Nduwayo a indiqué vendredi le 5 janvier 2007 à l’ABP(Agence burundaise de presse) que l’Etat devrait arrêter une stratégie nationale de prévention des catastrophes et prévoir dans la loi budgétaire un fonds pour y faire face afin d’éviter des tâtonnements observés dans leur gestion.

Pour sa part, le secrétaire général de l’ABUCO( Association burundaise des consommateurs), Noël Nkurunziza, a déclaré à la même agence de presse que le principe de solidarité nationale était bon, mais que l’Etat devrait penser à d’autres sources d’alimentation de ce fonds de solidarité du moment que la population elle-même est démunie. Il a par ailleurs demandé une gestion transparente de la contribution, et suggéré que le comité de coordination de la dernière contribution devrait donner d’ abord le rapport de son utilisation.

jpk

 

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