La Commission ?lectorale en mal de moyens

lundi 14 septembre 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Le parlement burundais a déjà validé le projet de code électoral qui régira les élections de 2010. La Commission électorale indépendante (CENI) s’en réjouit. Mais les entraves ne persistent encore. Selon l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, cette commission bat de l’aile dans la mesure où le gouvernement tarder à lui verser les fonds déjà promis pour assurer son fonctionnement. "Après avoir débloqué une première tranche qui a couvert mai et juin, le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana bloque quelque 200 millions de francs burundais (162.000 dollars) qui devaient couvrir les frais de fonctionnement de la Ceni pour juillet, août et septembre", a indiqué à l’AFP un ministre du gouvernement, sous couvert d’anonymat. Selon des sources concordantes, le ministre reprocherait à la Commission électorale d’avoir recruté plusieurs cadres d’appui qui ne seraient que les militants des partis FRODEBU et UPRONA. Depuis deux mois, les cadres et autres agents de la CENI n’ont pas été payés. Cette vive tension entre la CENI et le parti présidentiel serait consécutive à la tendance manifeste du parti présidentiel de contrôler cette structure qui est pourtant autonome par essence. « Nous avons juré devant le parlement et le président de la république que nous travaillerons en toute neutralité et en toute indépendance et nous n’allons jamais transiger face à ces deux impératifs  », a rappelé le président de la CENI, le 13 septembre dernier.

 

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