Cap sur la r ?vision budg ?taire

jeudi 3 septembre 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Peu avant la clôture de la session de juin, les députés burundais ont planché sur le projet de loi portant fixation du budget général révisé pour l’exercice 2009. C’était le 29 août dernier. La ministre burundaise des Finances, Clotilde Nizigama, s’était déplacée au Palais des Congrès de Kigobe pour leur exposer et expliquer les motifs de cette révision du budget général. D’entrée de jeu, elle a clairement indiqué que, d’une part, la révision était motivée par l’évolution du contexte économique mondial et son onde de choc sur l’économie burundaise. D’autre part, a-t-elle poursuivi, cette révision était mue par l’impératif de s’ajuster par rapport à la prochaine mise en place d’une nouvelle politique salariale. Bien plus, la révision budgétaire est naturellement consécutive à la logique financière qui recommande de maintenir des équilibres qui pourraient résulter de la baisse induite des recettes de l’Etat et de l’augmentation des dépenses. C’est précisément ce souci d’avoir un budget équilibré qui pousse le gouvernement à tenir compte de l’état d’exécution de certains programmes dans les différents ministères et de couper, le cas échéant, le budget qui leur avait été attribué. « Ces ministères ont en effet remarqué que leurs programmes ne pourront pas être exécutés totalement sur l’année 2009 ; c’est notamment l’irrigation des périmètres régionaux, l’adduction d’eau potable, l’électrification rurales par des micro centrales, la réhabilitation du Lycée de Vugizo, la construction d’un stade, la construction du pont reliant Musaga et Kanyosha, etc. En conséquence, a également souligné Mme Clotilde Nizigama, la nécessité de constituer une provision s’imposait et ce sont ces différentes coupures de budget qui devraient compenser l’induction de nouvelles rubriques qui concernent principalement la revue à la hausse des salaires dans le secteur de la santé, l’intégration des membres des FNL dans les forces de défense et de sécurité et de l’administration, la contribution annuelle du Burundi à la EAC, à la banque de la ZEP pour promouvoir et bénéficier des financements du COMESA et maintenir le siège de cette banque à Bujumbura, la mise en œuvre de la nouvelle politique salariale ainsi que la régularisation des départs à la retraite et l’encouragement à la retraite anticipée.

 

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