L’honorable Pie Ntavyohanyuma, président de l’Assemblée Nationale du Burundi, a procédé à la clôture de la session de juin, le 31 août 2009. Les députés entament ainsi leur mois de vacances avant d’approuver le projet du code électoral devant régir les prochaines élections de 2010. C’est pourtant une question de grande préoccupation de nombreux acteurs sociopolitiques burundais. Car au lendemain d’un véritable compromis sur les grandes dispositions de ce projet de loi, la commission parlementaire (juridique) chargée de plancher sur ledit projet de loi aurait sensiblement changé le document initial. Après avoir rencontré cinq principaux partis politiques le week-end dernier, une dizaine d’ambassadeurs accrédités au Burundi ont sorti un communiqué de presse pour appeler au dialogue. Ils se disent fortement inquiétés par ces divergences entre le parti présidentiel et les autres partis partenaires au sujet du projet de code électoral. Les ambassadeurs d’Afrique du sud, de Tanzanie, des Etats-Unis et de plusieurs pays européens ainsi que le représentant de l’ONU au Burundi ne cachent pas leur inquiétude.