Les partis politiques au fin fond du pays

mercredi 26 août 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Le temps des élections avance à pas de loup et les acteurs politiques burundais ne se le feront pas rappeler. Ils apprêtent plutôt le filet pour aller à la chasse des électeurs de demain. C’est ainsi qu’ils multiplient les descentes sur terrain. Le week-end dernier, les partis UPRONA, CNDD-FDD et FNL s’étaient déployés, sans aucune consultation préalable, dans la province de Cibitoke. Les représentants respectifs de ces partis ont, tour à tour, demandé à l’administration provinciale de faire comprendre à la police que pour des activités comme les rencontres des comités, il n’est besoin d’aucune autorisation. Seule la lettre d’information sera transmise au chef de police avent ladite réunion. Mais la police s’en moque éperdument : la réunion du comité provincial de l’UPRONA a été perturbée le même dimanche par des policiers. Le FNL a essuyé les mêmes ennuis au moment où il allait ouvrir sa permanence à Rugombo. En revanche, le parti présidentiel, CNDD-FDD a, tranquillement, accueilli ses nouveaux militants à la 6ème transversale. Les responsables de la police de sécurité intérieure en province Cibitoke demandent qu’ils soient mis au courant d’une activité politique trois jours avant, afin de prendre des dispositions nécessaires. Reste que sur plus d’une quarantaine de partis agréés au Burundi, près d’une dizaine sont actifs en province Cibitoke.

 

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