Droits de l’homme : rapport des organisations de la soci ?t ? civile.

vendredi 31 juillet 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Communiqué de presse

La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) ont rendu public, à Paris, le 19 juin, 2009, le rapport 2009 de leur programme conjoint « l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme  »

Ledit rapport dresse le bilan de l’année 2008 sur le combat pour les droits de l’homme à travers le monde et rend hommage à tous les défenseurs des droits de l’homme du monde entier qui constitue le dernier empart contre l’arbitraire.

La ligue burundaise des droits de l’homme , Iteka, membre de la FIDH, se joint à l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) et l’observatoire INEZA des droits de l’enfant au Burundi (OIDEB), partenaires de l’OMCT, pour relayer le contenu de ce rapport concernant le Burundi.

Ces organisations rappellent que la protection des défenseurs des droits de l’homme est une responsabilité de chaque Etat tel qu’adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1998.

Elles notent que le Burundi n’a pas échappé aux violations des droits de l’homme dont les défenseurs des droits de l’homme ont été victimes en 2008 et qu’ils continuent malheureusement à subir dont le cas grave et récent est l’assassinat d’Ernest Manirumva, vice-président de l’OLUCME.

Le rapport annuel 2009 de l’Observatoire pour la protection des Défenseurs des Droits de l’homme revient sur les cas suivants : le harcèlement judiciaire et les actes d’intimidation contre le président de l’OLUCOME, Gabriel Rufyiri et un de ses collègues, Jean Niyongabo, l’emprisonnement du syndicaliste Juvénal Rududura, responsable du syndicat du personnel non magistrat au Ministère de la Justice, et les menaces à l’endroit de Mme Yolande Ndayongeje, présidente du syndicat de la direction générale des affaires pénitentiaire ; la stigmatisation et le harcèlement judiciaire contre les membres de la ligue Iteka à savoir Jean Marie Vianney Kavumbagu, Joseph Mujiji et Mme Chantal Niyokindi ainsi que Willy Nindorera, chercheur de l’International Crisis Group ; et également les menaces à l’endroit des journalistes comme Tharcisse Minani de la RPA.

Les organisations signataires de ce communiqué de presse regrettent que les auteurs de ces violations des droits des défenseurs n’aient pas été poursuivis et sont restés parfois inconnus et conséquemment impunis. Par ailleurs, ces violations des droits des défenseurs persistent et d’autres atteintes aux libertés publiques s’y ajoutent, notamment le double refus de la marche manifestation pacifique des organisations de la société civile.

De ce qui précèdent, les organisations signataires de ce communiqué de presse recommandent :

Au Gouvernement

 De respecter les engagements pris à travers les instruments internationaux relatifs à la protection des défenseurs des droits de l’homme

 De garantir la sécurité des défenseurs des droits de l’homme et de punir les auteurs des violations de droits des défenseurs des droits de l’homme conformément à la loi

 D’identifier et de punir les auteurs de l’assassinat d’Ernest Manirumva, ex-vice-président de l’OLUCOME

Aux défenseurs des droits de l’homme

 De continuer à dénoncer les violations des droits de l’homme et des défenseurs à travers une solidarité agissante.

A la communauté internationale De continuer d’appuyer le Burundi afin d’asseoir un environnement propice au travail des défenseurs des droits de l’homme.

Fait à Bujumbura le 31 juillet 2009-07-31

Pour la ligue Iteka

Dr David NAHIMANA, Président

Pour ACAT, asbl

Emile Nkengurutse, Vice-Président

Pour l’OIDEB, asbl

Me Lucie Nizigama, Coordinatrice Nationale

 

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