Coup de blues ? l’Assembl ?e Nationale.

jeudi 23 juillet 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Les partis parlementaires ont le blues. En faisant approuver le vrai faux projet de code électoral au niveau du Conseil des Ministres, le parti présidentiel a, du coup, levé un coin de voile sur son intention de rompre le dialogue avec ses partenaires et faire cavalier seul pour remporter coûte que coûte les prochaines élections. Pour lui barrer la route, les cinq partis parlementaires ont pris la décision de se liguer comme une seule organisation afin d’alerter l’opinion nationale et internationale sur ce risque de cafouillage volontairement programmé par le CNDD-FDD au pouvoir au Burundi. C’est ainsi qu’au Palais des Congrès de Kigobe, les députés burundais n’ont pas pu se réunir, comme prévu, pour élire le « questeur  » qui pourrait remplacer l’honorable Gabriel Toyi parti pour piloter la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs. Faute de quorum. La frange des députés issus des partis CNDD, FRODEBU, UPRONA, MRC et RADEBU avait boudé la séance pour se joindre à leurs leaders qui co-animaient, au même moment, une conférence de presse pour fustiger la démarche du parti présidentiel (CNDD-FDD) qui cache mal sa volonté de tripatouiller les prochaines élections pour les gagner à tout prix. Le pays est à un cheveu d’une nouvelle crise institutionnelle. Les 4 partis parlementaires ont en effet publiquement demandé au premier vice-président de la République de ne pas transmettre au parlement le projet de code électoral controversé. « Si d’aventure, il décide d’envoyer au parlement ce projet de code électoral pour être adopter, nos députés ne vont pas participer au vote  », explique l’honorable Léonce Ngendakumana, Président du parti Sahwanya-FRODEBU. Rien n’exclut que le CNDD-FDD tente encore de chasser les députés mais nous allons nous y opposer, ajoute l’honorable Léonard Nyangoma, Président du CNDD.

 

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