Validation d’une ?tude sur "l’existence et le niveau de mise en oeuvre des m ?canismes l ?gaux d’accountability au Burundi.

mercredi 3 juin 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Depuis un peu plus de trois ans, sous l’influence d’un environnement international plus regardant et exigeant en matière de gouvernance, la loi burundaise s’est modernisée en instituant pour certains services, administrations et institutions de l’Etat l’obligation de rendre des comptes sur l’accomplissement de leurs mandats publics respectifs.

Dans le cadre du projet « Restaurer le droit des personnes à exiger des comptes sur l’accomplissement des mandats publics  », l’OAG et Global Rights commanditent une étude pour faire et rendre publique une revue du niveau de conformité de ces services, administrations et services étatiques à ces obligations constitutionnelles et légales.

Cette étude intervient au moment où les institutions actuelles, issues des élections de 2005 arrivent à trois cinquième de la durée de leur mandat et où de nouvelles élections, prévues pour 2010, approchent.

Dans cette perspective, il est probable et prévisible que le bilan de l’action gouvernementale sera présenté, loué par les détenteurs du pouvoir et battu en brèche par ceux qui prétendent au pouvoir, tous pour gagner les suffrages de la majorité des citoyens burundais. Pourtant, il est important que dans le but de contribuer à l’éclosion et la consolidation de l’état de droit au Burundi, le devoir de rendre des comptes ne soit pas perçu comme un jeu, une simple formalité, bâclée et expédiée une fois tous les 5 ans, le temps d’une campagne électorale ou, pour le citoyen, le temps d’un vote.

Cette étude se veut comme une contribution à l’émergence d’un leadership responsable, apte à faire progresser de manière stable et dynamique le pays et son peuple vers ses objectifs de démocratisation et de développement, cela grâce à une évaluation et une critique objectives, permanentes et suivies des succès, des difficultés et des échecs rencontrés.

Elle constitue en outre une contribution à la formation d’un citoyen actif et responsable, connaissant et suivant la situation de son pays parce qu’il en est correctement et régulièrement informé, s’identifiant à ce pays et à ses intérêts, au-delà des siens propres, agissant et participant de manière avertie aux initiatives et aux efforts qu’appellent les opportunités et les risques pour la prospérité de son pays et de son peuple, évaluant et sanctionnant la performance de ses mandataires, avec discernement et objectivité, en dépassant les sectarismes ethniques, régionalistes, etc. Le rapport provisoire a été présenté dans une séance de validation le 2 juin au Restaurant Chez André.

 

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