COMMUNIQUE DE PRESSE DU GOUVERNEMENT SUR L’ARRET TOTAL DES PRESTATIONS DES MEDECINS DANS DES HOPITAUX PUBLICS.

vendredi 22 mai 2009,par Jean Bosco Nzosaba

COMMUNIQUE DE PRESSE DU GOUVERNEMENT SUR L’ARRET TOTAL DES PRESTATIONS DES MEDECINS DANS DES HOPITAUX PUBLICS.

"Le comité de crise chargé de suivre de près l’évolution de la situation de la grève des médecins, s’est réuni en dates du 15et 18 mai 2009 pour apprécier l’évolution de la situation de l’état de grève déclenchée par les syndicats des médecins après les mesures prises par le Gouvernement pour que les médecins reprennent le travail.

Il s’agissait de s’assurer si les instructions données aux responsables des hôpitaux ont respecté les consignes de relever les présences des médecins à leurs services, ainsi que des éclaircissements sur les salaires réels des médecins payés par les hôpitaux autonomes et qui sont actuellement toujours en grève.

Ainsi, après recueil des informations, la commission trouve la situation comme suit : * Concernant l’évolution du mouvement de grève, le Ministère de la Santé trouve que les soins sont dispensés aux malades dans tous les centres de santé et hôpitaux du pays à part dans trois hôpitaux de Bujumbura, à autonomie de gestion, particulièrement au Centre hospitalo-universitaire de Kamenge communément appelé Roi Khaled où les médecins n’effectuent que le service minimum.

*La commission a également reçu l’information comme quoi des menaces continuent d’être proférées contre les médecins étrangers qui soignent dans certains hôpitaux de Bujumbura.

* Les mêmes menaces pèseraient sur les médecins étudiants de 3ème cycle qui dépendent de leurs professeurs médecins grévistes, alors qu’ils composent le gros des équipes soignantes de l’hôpital Roi Khaled.

* Pour ce qui est de l’Hôpital Roi Khaled en question et où les principaux meneurs du mouvement de grève travaillent, une particularité paradoxale est saisissante : Ces médecins perçoivent un salaire de professeur d’université, en plus des indemnités versées par l’hôpital Roi Khaled dont le montant est parfois supérieur à l’offre proposée par le gouvernement si nous nous référons à la liste de paie de l’hôpital.

* Les listes de paie consultées des médecins de la Clinique Rwagasore et de l’Hôpital Prince Régent, montrent également que les salaires de ces médecins n’ont rien à envier avec celui de leurs collègues payés par la Fonction Publique et que le Gouvernement s’est engagé à relever à travers les accords signées avec les syndicats des médecins et ceux du personnel de la santé en date du 7 avril 2009.

* Le maintien donc en grève de ces médecins n’a aucun aspect de revendication salariale à part que leur arrêt de travail affecte profondément la santé financière de leurs hôpitaux qui risquent de fermer si les recettes continuent à chuter. Serait-il aussi l’un des objectifs inavoués des grévistes ? Le gouvernement ne le permettra jamais.

Encore une fois, et comme le Gouvernement l’a déjà déclaré, la question de salaire des médecins de l’Etat a trouvé sa réponse dans l’accord signé avec les syndicats des médecins et du personnel de la santé en date du 7 avril 2009 où le Gouvernement a offert tout ce qui était en ses possibilités, et s’apprête à transmettre les statuts qui en découlent au parlement dès l’ouverture de la session parlementaire de juin 2009, comme convenu avec les syndicats.

En attendant, le gouvernement réitère son appel aux médecins encore en grève de reprendre leurs services complets auprès des malades, la solution globale de leur préoccupation salariale sera comprise dans la politique d’harmonisation des salaires sur laquelle l’équipe technique nouvellement nommée est à pied d’œuvre.

Et au cas où des insatisfactions subsisteraient, le Gouvernement est prêt à accepter le Conseil d’arbitrage comme le prévoit l’article 32 de la loi réglementant l’exercice du droit syndical et du droit de grève au Burundi.

Avant de terminer, le Gouvernement tranquillise et rassure les médecins étrangers objet de menaces que toutes les dispositions ont été prises pour leur sécurité tant au service que partout où ils se sentiraient menacés."

Bujumbura, le 18 mai 2009. Le Secrétaire Général du Gouvernement et Porte parole du Gouvernement Philippe NZOBONARIBA

 

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