Fini le temps de la rébellion pour le mouvement rebelle FNL. Depuis ce 21 avril à 23 heures, ce mouvement est devenu le 42ème parti politique agréé au Burundi. Il est désormais connu sous le nom de Forces Nationales de Libération.

L’agrément a été notifié à Agathon Rwasa (président du mouvement) par Aimé Nkurunziza, chef de cabinet au ministère burundais de l’Intérieur. « On a été en rébellion et cela faisait déjà 29 ans de lutte armée, une période plus ou moins longue  », a déclaré Agathon Rwasa ajoutant que, « parmi les droits dont chaque citoyen souhaite jouir, c’est d’être citoyen à part entière  ». « Dorénavant, a-t-il poursuivi, nous n’allons plus opérer en clandestinité, nous allons agir en pleine journée  ». L’événement était aussi rehaussé par la présence de son adjoint Alfred Bagaya, de son porte-parole Pasteur Habimana et du général major Evariste Ndayishimiye, représentant du gouvernement au Directoire politique.

Ce dernier a solennellement déclaré que la branche militaire avait déjà été effectivement séparée de la branche politique. « Conformément au plan d’action arrêté à Pretoria (Afrique du sud) le 8 avril 2009, l’ex-mouvement FNL a déjà remis à la Force spéciale de protection de l’Union africaine (UA) toutes les armes dont l’ancien groupe rebelle était en possession  », a ajouté le général Ndayishimiye. Selon le lieutenant général Derrick Ngwebi, commandant en chef de la Force spéciale de protection de l’UA, le procès-verbal du détail de la quantité et des types d’armes remises à la Force spéciale de protection de l’UA sera transmis au ministère de l’Intérieur au lendemain de l’agrément des FNL comme parti politique.