Cap sur la d ?centralisation : la politique est bien valid ?e

mardi 31 mars 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Le ministère en charge de la décentralisation et du développement communal vient d’organiser un atelier de validation du Document de la Politique Nationale de Décentralisation au Burundi. Organisé les 27 et 28 mars au chef-lieu de la province de Ngozi, ledit atelier a été rehaussé par la présence du chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza. Le document a été validé, mais les participants étaient divisés sur certains aspects. Ainsi, pour ce qui est du mode d’élection de l’administrateur communal, certains contestent ouvertement le recours aux listes bloquées. « L’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi (AAPRB) d’août 2000 et dont les clauses, issues d’un large consensus politique ont été reversées dans la loi fondamentale, accordent aux Hutus et aux Tutsis une représentativité respective de 67% contre 33% dans l’administration territoriale, 60% contre 40% au niveau de l’administration publique alors qu’au sein des corps de défense et de sécurité, il est prévu un partage paritaire. Ceci nous cause énormément de problèmes  », a déclaré Pierre Mupira, ministre en charge de la décentralisation. Mais de l’avis d’autres participants, certaines dispositions constitutionnelles doivent être revues pour permettre à la population d’élire directement leurs représentants au niveau de la commune. « Tant qu’il y aura ces quotas, cette perspective est difficilement réalisable mais pour moi, il faut donner du temps au temps, car, le processus de décentralisation politique doit évoluer de pair avec celui de la consolidation de la stabilité politique et de la réconciliation nationale  », a conclut le ministre Pierre Mupira.

 

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