Tout les professionnels de la santé ont décidé de tout plaquer. Médecins et infirmiers sont en effet en grève pour une durée indéterminée. Ils veulent acculer le gouvernement à mettre la main dans la poche et à décaisser plusieurs milliards pour les payer. Il s’agit de 173 docteurs et plus de 10.000 infirmiers et autres aides-soignants. Les représentants des syndicats SYMEBU (Syndicat des médecins du Burundi) et SYMEGEB (Syndicat des médecins généralistes du Burundi) accusent la médiation de partialité. Ils carbureraient, aux yeux des médecins, pour la partie gouvernementale. Selon l’ancien président de la république Sylvestre Ntibantunganya, un des médiateurs, ces négociations sont au point mort. Pour tout corser, le Syndicat national du personnel paramédical et aides infirmiers (SYNAPA) est entré dans la danse, le 30 mars, en annonçant qu’il reprend pour une durée indéterminée le mouvement de grève. Le président du SYNAPA, M. Mélance Hakizimana, accuse le gouvernement de ne pas vouloir donner une réponse positive aux revendications salariales du personnel de la santé en grève. Le gouvernement campe ses positions en refusant de traiter tous les points inscrits sur le calendrier des négociations surtout la question en rapport avec l’augmentation des salaires de base. « Toutes les rubriques doivent être traitées et négociées, sinon les grévistes ne reprendront pas le service  », fait remarquer Mélance Hakizimana.