C’est depuis le chef-lieu de la province de Ruyigi (est) que l’honorable Gervais Rufyikiri, président du sénat burundais, a jeté un regard rétrospectif sur l’effet des travaux de développement initiés depuis quelques temps par le gouvernement et régulièrement appuyés par le président et les autres hautes autorités de la république. C’était à la fin de la semaine dernière. Le président du sénat avait convié à cet exercice d’évaluation plusieurs autres responsables politiques locaux ; en l’occurrence les administrateurs communaux et les chefs de service provinciaux.

Il s’agissait concrètement de voir ensemble l’état d’avancement des travaux de développement et de mise en place des arbres fruitiers, les difficultés rencontrées et les perspectives envisagées pour arriver au véritable développement des communes. Après s’être réjoui de la traque des tueurs rituels d’albinos, le président du sénat a rappelé que le développement du pays reste la priorité du gouvernement. Mais, nuance-t-il, cet objectif ne sera jamais atteint s’il n’arrache pas l’adhésion de tous les Burundais. « Les Burundais doivent travailler eux-mêmes sans compter toujours sur l’appui extérieur mais l’aide des pays développés serait la bienvenue pour appuyer les efforts de la population ; le chef de l’Etat a donné les matériaux de construction que la population ne peut pas se procurer, c’est-à-dire les tôles, le ciment et les fers à béton mais seules les communes dont la population est active pourront en bénéficier  », a martelé l’honorable Gervais Rufyikiri. A l’heure des bilans, la lanterne rouge s’est avérée être la commune de Ryansoro en province de Gitega. Aucune nouvelle école n’y a été érigée depuis la vaste campagne de construction d’écoles.

En conséquence, elle ne bénéficiera d’aucun appui en termes de matériaux de constructions. Aux yeux du président du sénat, le pas franchi au niveau national est largement satisfaisant : Plus de 300 écoles (tous paliers confondus) ont été construites alors que le défi initial était d’atteindre 120 écoles.