Le Club de Paris ?ponge la dette du Burundi.

jeudi 12 mars 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Le 11 mars 09, le Club de Paris a annulé toutes les dettes qui lui étaient dues par le Burundi. Ce geste est motivé par le souci de l’encourager et de saluer son " ambitieux "programme économique. La dette balayée s’évalue à près de 130 millions de dollars. Soit 96% du stock de la dette à la fin de 2008. Para ailleurs, les créanciers se sont aussi engagés sur une base bilatérale, à annuler le reste de la dette soit 4,8 millions de dollars. Le club de Paris a déclaré que le Burundi s’était engagé à utiliser les ressources libérées par l’annulation de la dette dans des domaines prioritaires identifiés dans la stratégie de réduction de la pauvreté. Le Club de Paris est un groupe informel de créanciers publics (19 pays développés en son des membres permanents) qui a pour but de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiements de nations endettées.

Ce forum a été créé progressivement à partir de 1956 lorsque l’Argentine accepta de rencontrer ses créanciers publics à Paris. Il traite les dettes publiques, c’est-à-dire celles des gouvernements et celles du secteur privé garanties par le secteur public. Un processus identique a lieu pour les dettes publiques détenues par des créanciers privés, au sein du Club de Londres, qui s’est structuré au cours des 1970 sur le modèle du Club de Paris : c’est un groupe informel de banques commerciales qui se réunissent pour re-négocier les créances qu’elles détiennent sur des débiteurs souverains.

Les pays créanciers se réunissent 10 fois par an à Paris pour des sessions de négociations, sous la présidence du directeur de la direction générale du trésor et de la politique économique (DGTPE) du ministère français de l’Économie. Depuis 1983 et jusqu’en janvier 2008, le Club de Paris a conclu plus de 400 accords relatifs à 84 pays endettés portant sur plus de 505 milliards de dollars.

 

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