Faible niveau d’int ?gration de la femme dans les instances de prise de d ?cision comme ressort de la persistance des violences faites aux femmes.

vendredi 6 mars 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Au Burundi, la semaine du 2 au 8 mars est dédiée à la commémoration de la Journée internationale de la femme. Le thème choisi pour cette année est : « Hommes et femmes : ensemble pour l’éradication des violences faites aux femmes  ». Au cours d’un café de presse organisé au début de cette semaine à Bujumbura, Prosper Ntahorwamiye, chef de cabinet au ministère burundais des Droits de la personne humaine et du Genre, a lancé un appel spécial à tous les hommes burundais et étrangers qui résident au pays pour avancer main dans la main avec leurs sœurs victimes ou engagées dans le combat contre les violences faites aux femmes ; en vue de bâtir une nation sans violence ni aucune discrimination basée sur le genre.

A la cette même occasion, le centre "Seruka" a rendu public, un rapport faisant état de près de 2000 victimes de violences sexuelles recensées en 2008. Et ce ne serait que le signe visible de l’iceberg. Selon les observateurs, les violences sexuelles sont aujourd’hui encore au Burundi un sujet tabou notamment à cause du poids de la tradition. Même les victimes ne dénoncent pas souvent le crime et refusent de porter plainte par peur du rejet ou de la stigmatisation, mais aussi par manque de preuves et par crainte de faire face à un système qui reste indifférent aux violences sexuelles.

Dans beaucoup de cas, ce genre de crimes restent impunis. Face à cette dramatique situation, d’aucun estiment que si les femmes étaient suffisamment intégrées dans toutes les instances de prise de décision, le niveau de violences dont elles sont victimes irait en diminuant.

 

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