EAC.

La EAC vers une fusion boursi ?re.

vendredi 6 février 2009,par Jean Bosco Nzosaba

En dépit des réserves de la Tanzanie, les pays membres de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pourraient fusionner leurs bourses vers la fin du premier semestre de cette année. Le processus est préparation mais la Tanzanie reste plutôt méfiante.

Par ailleurs, ce pays n’a jamais fait mystère de sa frilosité dans les négociations qui doivent aboutir à la formation d’un marché unique, selon la volonté de l’EAC. Selon certaines informations, elle redouterait le Kenya et ses investisseurs, jugés trop « agressifs  ». A terme, l’EAC souhaite une suppression des frontières pour permettre un libre-échange des travailleurs et des marchandises.

Même si elle continue à embarrasser les dirigeants de l’EAC et à ralentir la formation de ce bloc économique commun, la Tanzanie (40 millions d’habitants) n’ignore pas les bénéfices qu’elle pourrait tirer de ce bloc. Dans l’acte de déclaration de cette union des bourses, réalisé fin 2008 lors d’un meeting à Nairobi, il est stipulé que les états membres de l’EAC – Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda et Burundi – doivent considérer comme des investisseurs locaux sur leur territoire les résidents des autres pays membres. Jonathan Njau, directeur de la Bourse de Dar Es-Salaam, estime que le gouvernement tanzanien considère cette fusion comme « une opportunité pour les Tanzaniens d’investir dans d’autres pays dans un futur proche  ». Quant à Simon Rutega, de la Bourse d’Ouganda, cette initiative démystifiera l’investissement dans un pays étranger au sein de la région, encouragera la coopération, et mettra un coup d’accélérateur au processus d’union économique, voulue par l’EAC.

Reste que Chris Mwebesa, président de l’Association est africaine des bourses, la mise en oeuvre de cette fusion se fera avant les six prochains mois. En attendant, il faudra instaurer des règles financières communes aux quatre pays car l’Ouganda et le Kenya usent, par exemple, de méthodes différentes.

 

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