PROCESSUS DE PAIX

Le FNL en voie de mutation politique.

lundi 19 janvier 2009,par Jean Bosco Nzosaba

Bujumbura a abrité, le 16 et 17 janvier dernier, une réunion des différents acteurs dans le processus de paix inter burundais pour en évaluer les avancées au lendemain de l’accord du 4 décembre et plus exactement du changement de nom de la rébellion des FNL dans le souci de se conformer au prescrit de la loi fondamentale.

Cette rencontre à laquelle participaient notamment le médiateur Charles Nqakula, ministre sud-africain de la Défense et son bras droit Kingsley Mamabolo. On pouvait noter aussi la présence des représentants de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), des Nations unies, ainsi que ceux de l’Ouganda et la Tanzanie, deux pays qui assurent respectivement la présidence et la vice- présidence de l’Initiative régionale de paix pour le Burundi. Dans le communiqué qui sanctionne cette rencontre, les parrains du processus de paix recommandent la levée de tous les obstacles à l’agrément des FNL au plus tard le 15 février 2009.

Ils enjoignent aux leaders de cette rébellion de présenter leur dossier d’agrément au plus tard le 30 janvier 2009. De son côté, le gouvernement burundais est tenu de faire preuve de "souplesse et de compréhension" lors de l’examen de la demande. Mais aux yeux du ministère de l’Intérieur et du Développement Communal, le FNL devra d’abord séparer la branche politique de la branche militaire, cantonner ses combattants en prélude au processus de démobilisation, désarment et réintégration (DDR).

Pour bien suivre le processus d’agrément, le futur parti politique devra tenir ensuite une assemblée constitutive, en prenant soin de désigner six membres fondateurs par chacune des 17 provinces du pays, dont au moins trois résidents permanents. En outre, le groupe des fondateurs ne peut comprendre plus de 3/4 de membres d’une même ethnie, région ou genre. D’autres conditions concernent notamment la souscription à la charte de l’unité nationale, l’accord d’Arusha, ainsi que la présentation d’un projet de société dans le dossier de demande d’agrément.

 

Copright © Observatoire de l'Action Gouvernementale (OAG)