Rien n’est peut-être définitif : les 22 députés burundais qui ont été exclus de l’Assemblée Nationale en juin dernier espèrent encore pouvoir être réhabilités. Leurs espoirs sont essentiellement fondés sur l’intention de l’Union Interparlementaire de re-plancher sur ce dossier qui lui est resté en travers de la gorge, dans la mesure où lesdits députés ont été exclus de la chambre basse du parlement en violation flagrante de la loi.

Cette organisation basée à Genève en Suisse devrait en effet organiser une réunion les 19 et 20 janvier de cette année à Genève, pour discuter sur cette question. Pour rappel, ces députés avaient été déchus de leur qualité de députés par la décision de la Cour Constitutionnelle (22 juin 2008) sur demande du président de l’assemblée nationale. Quelques mois plus tôt, ces infortunés avaient pris la décision de quitter le parti présidentiel (CNDD-FDD) pour siéger au palais de Kigobe en que députés indépendants ou militants des autres partis.

Cette transhumance a affaibli le parti et paralysé les travaux à l’Assemblée Nationale. C’est pour se remettre en scelles que la cour constitutionnelle a été saisie afin de se prononcer sur ces irrégularités. Mais cette décision reste controversée en ce sens que les députés transhumants des autres partis n’ont pas été inquiétés. Du deux poids deux mesures.