PROCESSUS DE PAIX

Le FNL se relooke.

lundi 12 janvier 2009,par Jean Bosco Nzosaba

La médiation et le gouvernement burundais auront eu raison de la réticence du FNL-PALIPEHUTU. Après moult hésitations, ce mouvement rebelle a en effet fini par entendre raison en se pliant aux obligations de la constitution. Cette dernière interdit toute formation politique à consonance ethnique. C’est ainsi que le Palipehutu-FNL a changé de dénomination pour devenir FNL (Forces nationales de libération). Selon une déclaration rendue publique le 9 janvier dernier, cette pirouette est dictée par le primat de l’intérêt supérieur de la paix durable à laquelle tous les Burundais aspirent. Les membres du Palipehutu-FNL ont accepté de « se faire violence  » et de tronçonner leur identité en changeant la dénomination de leur parti. « Nous demandons au gouvernement de faire aussi preuve de flexibilité et d’enregistrer ce nouveau parti sans aucune autre conditionnalité  », poursuit la déclaration.

Pour rappel, le changement de dénomination du Palipehutu-FNL en vue de son accréditation politique intervient au lendemain d’une campagne d’explication lancée le 4 janvier 2009 à travers tout le pays par le leadership de l’ex-mouvement rebelle à l’intention de ses membres. L’objectif était de leur demander leur adhésion au principe de changement de dénomination.

A l’occasion de ce changement d’acronyme, le général major Evariste Ndayishimiye, représentant du gouvernement au Directoire politique, a félicité le FNL pour le pas franchi tout en lui demandant de donner un coup d’accélérateur aux autres étapes restantes pour les processus politique et militaire. Dans le souci de boucler la mise en œuvre des accords de principe et de cessez-le-feu signés à Dar es-Salaam respectivement le 18 juin et le 7 septembre 2006.

De son côté, Kingsley Mamabolo, président du Directoire politique, a demandé aux deux parties d’accomplir avec souplesse ces processus qui ouvrent la voie à l’agrément rapide fut FNL comme parti politique. Il les a en outre appelé à continuer de démontrer la volonté politique nécessaire, de maintenir la dynamique actuelle et de travailler résolument en partenaires pour parachever rapidement ce processus de paix.

 

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