L’Observatoire de lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) est au cœur de la tourmente. Depuis quelques temps, cette organisation essuie des menaces de tous ordres et ses responsables reçoivent des appels anonymes qui les somment de se taire ou de périr. Ainsi, le 5 janvier dernier, l’on a découvert au domicile du président de l’association, Gabriel Rufyiri, des tracts et autres écrits anonymes qui véhiculaient ce genre de menaces. Les mêmes écrits étaient aussi éparpillés devant les locaux de l’OLUCOME. Selon toute logique, cette association persécutée par des agents secrets qui carburent pour le pouvoir, en raison notamment de l’importance de certains dossiers de corruption et de malversations économiques dans lesquels il épingle le gouvernement. C’est notamment les grands dossiers de détournement comme celui d’Interpétrole ou encore celui lié à la vente du Falcon 5O. « Si cela ne s’arrête pas dans les meilleurs délais, le président de l’OLUCOME pourrait perdre sa vie  » menacent-ils. Du côté de cette association intimidée, on reste plutôt serein. Selon son porte-parole, Richard Ntawe, bien qu’elles soient inquiétantes dans le contexte burundais, ces menaces ne vont émousser ni le dynamisme ni la détermination de l’OLUCOME.