FILIERE CAFE

Le blues des caf ?iculteurs burundais.

vendredi 19 décembre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Le désenchantement est total chez les producteurs de café au Burundi. La campagne 2008-2009 est teintée de nombreuses irrégularités et bien qu’il ait été annoncé depuis plusieurs mois, le désengagement de l’Etat de cette filière n’est pas encore effectif. Et les caféiculteurs sont unanimes à considérer que l’Etat est trop envahissant. Dans une réunion qu’ils ont organisée le 17 décembre dernier à Kayanza, les membres du comité de la Confédération nationale des associations des caféiculteurs (CNAC) ont planché sur l’état d’avancement du processus de libéralisation de la filière café au Burundi.

Ils ont énergiquement déploré le fait que, cette année, la vente du café a été cafouilleuse. La filière enregistre en effet de pertes énormes, suite à la chute de l’économie dans les pays riches qui achètent le café burundais. Les caféiculteurs avaient été enchantés par la décision prise par le chef de l’Etat, M. Pierre Nkurunziza le 1er mai 2007 à Ngozi, d’associer les caféiculteurs dans la vente et la recherche des débouchés du café qu’ils auront produit. « L’annonce du chef de l’Etat nous avait permis de vendre à terme notre café, comme l’exige la Banque mondiale.

C’est ainsi que le prix du kilogramme vendu à l’usine est passé de 270 FBu à 300 FBu, mais pour le moment même un courtier américain qui avait promis cette année d’acheter le kilogramme à plus de 350 FBu s’est vu refuser d’acheter le café burundais par certaines autorités de ce pays  », fulmine Anselme Binyogoto, président de la confédération des caféiculteurs de Kayanza.

 

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