ECONOMIE

Le Burundi face ? la turbulence ?conomique globale.

vendredi 12 décembre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Sur appui et initiative de la représentation de la Banque Mondiale au Burundi, il a été organisé, le 11 décembre 08, un débat sur la situation du Burundi face à la récession économique qui secoue le monde occidental depuis quelques mois. « le Burundi face à la turbulence économique globale : comprendre et agir  » tel était le sujet de discussion du jour.

Les échanges ont été rehaussés par la participation de Gabriel Ntisezerana, 2ème vice-président de la république du Burundi. « Le gouvernement du Burundi est préoccupé par la crise financière mondiale et l’effondrement des bourses de valeur sur les marchés financiers des grandes économies américaines, européennes ainsi que leurs impacts sur l’économie africaine en général et nationale en particulier  », a-t-il déclaré au moment de l’ouverture de ce forum économique. Selon Eric Mabushi, économiste à la mission résidente de la Banque Mondiale, en dépit de la longue et grave crise que vient de traverser le Burundi, son économie a enregistré une amélioration sensible quant à ses performances sur la période allant de 2001 à 2008. Dans sa présentation sur une vue globale des développements économiques du premier semestre 2008 et les perspectives pour le reste de l’année, il indique que le Produit intérieur brut (PIB) réel pour l’année 2008 est de 4,5% contre 3,6% en 2007.

L’inflation, poursuit-il, a affiché une courbe ascendante au premier semestre 2008 par rapport à la même période en 2007. Deux postes de consommation sont à l’origine de cette hausse fulgurante. Le premier poste, celui du logement, du chauffage et le l’éclairage, a pesé dans la balance inflationniste pour 22,3% en 2008 contre 3,6% en 2007. Le deuxième poste, est celui des transports et des télécommunications. Il a également a pesé en la matière en atteignant 30,8% en 2008 contre 12,1% en 2007. M. Mabushi a révélé également que les réserves officielles brutes devraient se stabiliser autour de l’équivalent de trois mois d’importation. Pour lui, les projections futures à la baisse supposent la possibilité de pouvoir relever trois gros défis. Il s’agit de l’amélioration de la gestion des liquidités de la Banque de la République du Burundi (BRB), de la limitation du financement des activités publiques par la Banque Centrale et de la baisse raisonnable, à moyen terme, des prix respectifs des aliments, de l’énergie et du logement.

 

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