Le coup de gueule des Etats membres de l’Initiative Régionale pour le processus de paix au Burundi a eu raison de l’opiniâtreté de l’état-major de la rébellion des FNL-Palipehutu : le mouvement promet finalement de changer de nom et de d’acheminer ses combattants vers les différents centres de cantonnement avant la fin de ce mois de décembre. Les délais initialement arrêtés pourraient, dans ces conditions, être respectés. A son tour, le gouvernement burundais promet solennellement d’ouvrir largement les portes des institutions aux responsables de cette rébellion. Trente-trois postes lui reviennent d’office et l’agrément du FNL-Palipehutu ou plus exactement de ce que sera ce mouvement après avoir changé de nom, n’est plus qu’une question de jours. Pour rappel, le gouvernement et les rebelles des Forces nationales de libération (FNL) avaient signé en septembre 2006 un accord global de cessez-le-feu resté lettre morte. L’application de l’accord achoppait sur le partage des pouvoirs politique et militaire et sur la reconnaissance du mouvement rebelle sous le nom de "Palipehutu-Fnl", deux questions désormais réglées, selon le communiqué final.