Placés sous la protection policière dans la province de Ruyigi, les albinos ne demandent plus qu’une assistance financière. La semaine dernière, il a été décidé que chaque commune devra contribuer à hauteur de 50.000 francs burundais par mois pour contribuer à les nourrir en attendant que la situation se re-normalise et qu’ils retournent sur leurs collines. Une vingtaine d’albinos avaient été tués dans cette province et d’autres encore étaient en proie aux menaces de mort.

Ce niveau élevé de surveillance d’albinos a poussé les mystérieux traders qui les traquaient pour leurs membres à aller voir ailleurs, notamment en province de Kirundo où deux albinos viennent de l’échapper bel. Amuduni Nsabimana, 19 ans, et sa sœur âgée de huit ans viennent de passer miraculeusement dans les mailles du filet. Ils ont été plus veinards car leur père a aperçu un inconnu qui rôdait, armes blanches en mains, autour de la maison qui les abritait. Pris de panique, ces albinos se sont d’abord réfugiés à un poste de détachement de police avant d’arriver au chef-lieu de la commune.

Ils se sont ensuite rendus au chef lieu de la province Kirundo. Pour rappel, les enfants albinos naissent avec une couleur de peau et de cheveux très claire, presque blanche, due à l’absence de pigments (la mélanine, qui protège la peau des radiations du soleil, et donne habituellement un teint plus ou moins coloré variable suivant les individus). Ils présentent des cheveux blancs et des yeux roses tirant sur le violet.