A la veille de l’organisation à Bujumbura, d’un nième sommet des chefs d’Etats membres de l’Initiative Régionale pour la paix au Burundi, la rébellion des FNL-Palipehutu (dernier mouvement rebelle encore actif contre le pouvoir) annonce qu’elle n’attend rien de cette grand’messe. L’espoir de déblocage du processus au point mort depuis plusieurs jours est d’autant plus mince que le mouvement en question n’a pas été associé à cet événement.

Une délégation de cette rébellion conduite par son leader Agathon Rwasa séjourne en Afrique du Sud depuis quelques jours pour échanger avec la médiation sur les différents points d’achoppement.

Certaines informations font état d’une évasion programmée de l’état-major du mouvement, car ils étaient attendus à Bujumbura le 2 décembre. L’idée de changer de nom de guerre reste inconcevable, même si le gouvernement burundais en fait un préalable. « Ce n’est pas une affaire du président mais c’est une question qui doit être résolue par les militants du mouvement ; je dois vous rappeler que ce n’est pas le mouvement FNL-Palipehutu qui a fait qu’il y ait des massacres en 1965, 1969, 1972, 1988 et encore 1993 ; c’est plutôt cela qui justifie sa création  », explique Pasteur Habimana, le porte-parole de cette rébellion qui a accompagné son président Agathon Rwasa.