Après trois jours de grève, les médecins burundais se disent profondément déçus par l’indifférence du gouvernement qu ne manifeste aucun geste pour renouer le dialogue et tenter de débloquer la situation. Pour exprimer leur colère qui va en s’intensifiant, ils ont décidé de prolonger leur grève et de suspendre même le service minimum qui était jusque là assuré malgré l’arrêt de travail décidé concomitamment par le Syndicat indépendant des médecins du Burundi (SIMEBU), le Syndicat des médecins généralistes du Burundi (SYMEGEB) et le syndicat du personnel soignant (SYNAPA). Les malades qui en paient le prix demandent au gouvernement de prendre en considération les grandes préoccupations des médecins et de leurs auxiliaires, afin que le système de soins dans les hôpitaux publics puisse reprendre. En septembre dernier, les médecins avaient également déclancher un mouvement de grève qui a duré trois jours. Hier comme aujourd’hui, ils réclament toujours la mise en application du statut spécial du personnel du secteur de la santé. Le salaire mensuel d’un médecin oscille autour de 70 dollars américains. Soit moins de 50 euros.