Les albinos sont toujours en ligne de mire des fétichistes obscurantistes. Après un bref temps de répit, consécutif au tollé de protestations suscité par la première vague de disparus albinos, les criminels reviennent à la charge. Sur la colline Bugongo de la commune Kinyinya, un enfant âgé de six ans a été assassiné dans la nuit de dimanche à lundi vers 21 heures.

Les assassins sont présentés comme étant des inconnus, armés de fusils. Comme pour les précédents cas de meurtre d’albinos, les membres inférieurs et supérieurs ainsi que la tête de l’enfant ont été amputés et emportés.

Cette triste nouvelle est confirmée par Rémy Nsengiyumva, administrateur de cette commune. Les assassins que certaines sources estiment au nombre de six, étaient tous armés. « Ils se sont introduits dans le ménage et ont immobilisé les parents de la victime avant de se ruer sur le petit, personne n’a daigné voler à leur secours  », explique l’administrateur.

Ce drame survient au moment où les albinos qui avaient pris refuge au chef-lieu de la province et à la paroisse Kayongozi demandaient de retourner sur leur colline pour éviter de faire éternellement la manche. Le week-end dernier, ces albinos avaient reçu 25 matelas, gracieusement offerts par l’ambassade de France au Burundi. L’association des albinos lui avait emboîté le pas en leur donnant 200 euros alors qu’une OGN hollandaise leur offrait 60 chapeaux et des pommades.