Au Burundi, le Service National de Renseignent (dit aussi Documentation Nationale) vient de se doter d’un code de déontologie de son personnel. Le document y relatif a été validé le 11 novembre. Le nouveau code résulte d’une série de travaux et de séminaires précédemment organisés dans le pays. Dans le seul souci d’amener le Service National de Renseignement à assumer son rôle et ses responsabilités vis-à-vis de la sécurité des Institutions Républicaines, des personnes et de leurs biens dans le strict respect de l’Etat de droit. Mais il semble y avoir un affreux décalage entre le prescrit du nouveau tableau de bord et les pratiques qui sont souvent collées à la Documentation Nationale au Burundi.

Car la seule évocation de ces services secrets fait frémir plus d’un. En raison des multiples cas de bavures dont les agents de ces services sont comptables : tortures, emprisonnements arbitraires, etc. Pourtant certains articles ne souffrent d’aucune ambiguïté. « Les membres du personnel du SNR n’interfèrent pas dans les luttes partisanes et idéologiques des groupements, partis ou associations politiques », lit-on dans l’article 4 du volet préambule.

Plus loin, au chapitre des devoirs généraux des membres du personnel du SNR, l’article 10 dit : « Lorsqu’il est autorisé par la loi à utiliser la force et, en particulier, à se servir de ses armes, le membre du personnel du SNR ne peut en faire d’un usage strictement nécessaire et proportionné au but à atteindre  ».