PROCESSUS DE PAIX

Processus de paix : coup de gueule sous-r ?gional.

vendredi 7 novembre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Le ministre sud-africain de la Défense et son homologue tanzanien des Affaires Etrangères ont effectué une visite au Burundi le 6 novembre 08. Ils étaient porteurs d’un message émanant de l’Initiative pour soutenir le processus de paix au Burundi. Mais le message vaut plutôt un ultimatum. Car les Chefs d’Etats de la Région demandent aux deux parties d’avoir appliqué intégralement les accords de cessez-le-feu déjà signé d’ici le 31 décembre 2008.

Le Gouvernement burundais devra avoir agréé le mouvement rebelle FNL et lui aura ouvert les portes aux institutions de la République. De son côté, le mouvement FNL est sommé de changer rapidement de nom. Afin que le suffixe « hutu  » soit gommé dans sa dénomination. Mais il est aussi demandé à ce mouvement de procéder rapidement au cantonnement de ses combattants. Les deux parties ont réagi différemment, par rapport à cet ultimatum.

Le gouvernement burundais se réjouit de cet ultimatum et promet de s’exécuter dans les délais indiqués. « Le président de la République réitère son engagement à s’inscrire rapidement dans la logique du l’accord, il promet d’accorder des postes de responsabilités aux responsables du mouvement FNL, pour autant que la loi ne soit pas violée ; il a même montré aux émissaires des chefs d’Etats de la Région, la liste des postes qui reviendront à ce mouvement  », explique Léonidas Hatungimana, porte-parole du Président de la République.

Mais le FNL est déçu. « Nous ne pourrons pas changer de nom avant les élections de 2010 et pour ce qui est des postes dans les institutions, nous devons négocier les places au lieu de nous contenter des miettes  », explique Pasteur Habimana, porte-parole des FNL.

 

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