Cinq militants percutants du mouvement rebelle FNL-Palipehutu ont été arrêtés le mois dernier dans la province de Bubanza. C’était dans la foulée des vagues de manifestations spontanées, organisées quasi spontanément par les militants et sympathisants de cette rébellion dans plusieurs coins du pays. Ils sont encore détenus à la maison d’arrêt de la province.

Ces arrestations irritent particulièrement l’état-major de ce mouvement qui, pour pousser la police à les libérer, entreprend d’enlever des personnes innocentes à son tour. Aussitôt décidé, aussitôt fait. Une personne a été kidnappée, début octobre, dans la province de Bubanza. Les sources administratives indiquent que la victime a été enlevée par les combattants du mouvement FNL. Ils l’auraient traînée jusque dans la réserve de Rukoko.

Aujourd’hui, on rapporte que des jeunes filles sont aussi massivement enlevées par les combattants de ce mouvement pour aller « leur préparer la nourriture dans la Kibira  ». C’est peu dire. Les habitants de Rugazi demandent la réhabilitation des positions militaires qui existaient avant. Mais les autorités militaires sont réticentes. Car elles estiment que ce serait une façon de violer les accords signés entre l’Etat burundais et le mouvement Palipehutu-FNL.