Dans le souci de mieux identifier chaque membre du corps de police et de stocker tous les signes distinctifs dans une même base de données, le ministère burundais de la Sécurité publique a initié un programme de recensement et d’identification individuelle des policiers. La troisième et dernière phase de ce programme a été lancée le 4 novembre 08. Selon le Commissaire de Police Alain Guillaume Bunyoni, la partie « identification  » porte en l’occurrence sur le nom de la personne, le numéro matricule, la province d’origine ainsi que l’ethnie.

Ce dernier aspect se décline en cinq indications possibles : hutu, tutsi, twa, inconnue, autre. « Au-delà des objectifs de contrôle de la masse salariale, ce recensement doit fournir des outils de gestion des ressources humaines et matérielles pour le ministère  », a explique le ministre burundais de la Sécurité Publique à l’occasion du lancement officiel de ces travaux.

Le travail de recensement se fait grâce à l’appui technique (expertise) du Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ). L’opération est aussi suivie de près par les délégués des différents services publics. Notamment les représentants de la présidence de la République, de la première vice-présidence, du ministère des Finances, de l’Assemblée nationale, du Sénat ainsi que des hauts cadres du ministère de la Sécurité publique.