Le projet de construction du chemin de fer reliant la Tanzanie, Le Rwanda, la République Démocratique du Congo et le Burundi est fin prêt. Le rapport d’étude de faisabilité de ce projet a été validé le 30 octobre dernier, dans le cadre d’un atelier organisé par le ministre burundais des Transports, Postes et Télécommunications. Isaka-Kigali/Keza-Gitega-Musongati. Tel est le circuit de cette prochaine voie ferroviaire. Selon Emile Muvunyi, directeur du bureau allemand (DB International pour l’Afrique) qui a réalisé cette étude, le coût de ce projet phare est estimé à quatre milliards de dollars américains. Il a été financé par la Banque africaine pour le développement (BAD) pour désenclaver les pays bénéficiaires.

Le Burundi se réjouit particulièrement de ce projet qui met fin à son enclavement et révolutionne le secteur de transport. A titre d’exemple, illustre Muvunyi, un train de 20 wagons pourra facilement transporter 2.000 tonnes, soit l’équivalent de 50 camions qui peuvent charger chacun 40 tonnes. Le deuxième vice-président de la République du Burundi, M. Gabriel Ntisezerana, a indiqué, à son tour, que ce projet est d’une grande importance pour le pays.

« Sa réalisation, donnera inévitablement des effets positifs dans le cadre du développement de notre pays et dans la région en ce qui concerne le transport, les échanges commerciaux et l’exploitation des minerais du Burundi ; car tracé privilégie les sites miniers déjà identifiés de Muremera dans la province de Cankuzo, de Nyabikere dans la province de Karusi, de Waga à Nkondo dans la commune Nyarusange et de Mukanda en province de Gitega  », a-t-il déclaré.

Mais le projet appelle aussi une synergie de plusieurs secteurs de développement. Notamment la production de l’énergie pour faire fonctionner le chemin de fer et pour permettre l’exploitation des divers minerais, l’augmentation de la production pour rentabiliser le transport et sauvegarder l’environnement.