JUSTICE

Massacres de Muyinga : violent r ?quisitoire contre les pr ?sum ?s auteurs.

jeudi 23 octobre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

La cour militaire vient de plancher, trois semaines durant, sur le dossier des massacres de Muyinga. Plus d’une trentaine d’innocents ont, en effet, péri entre juin et juillet 2006, ligotées et précipitées dans la redoutable rivière Ruvubu.

Des auditions marathon ont été organisées publiquement dans le camp militaire de Mukoni (province de Muyinga). Et les témoins à charge ont vidé, chacun, leur caboche pour décrire avec force détails le déroulement des faits et désigner les acteurs clés.

La cour militaire a pris note des accusations portées notamment contre le colonel Vital Bangirinama qui, au moment des faits, commandait la 4ème région militaire (Muyinga). Il a été vivement fustigé comme étant le cerveau de ce carnage. Les témoins à sa charge s’accordent en effet sur le fait que Vital Bangirinama a personnellement planifié et mis en place tout le dispositif matériel et humain ayant servi à éliminer plus d’une trentaine de prisonniers soupçonnés de militer pleinement pour le mouvement rebelle FNL.

Bien qu’il soit en exil au Canada, l’auditeur général a demandé pour lui la plus lourde condamnation. Les militaires qui ont accepté de collaborer avec lui, en l’occurrence le commandant Eliezer et trois autres soldats présumés coauteurs du crimes, devraient écoper de la perpète. Dans le souci de dédommager les victimes, la partie civile demande une somme de 930 millions de francs burundais. Un montant qui serait solidairement payée par les auteurs et l’Etat du Burundi qui employait les incriminés.

 

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