EDUCATION.

Remue-m ?nage au sein de la direction des ?coles publiques ? Bujumbura.

lundi 27 octobre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Dans la mairie de Bujumbura, plusieurs dizaines de chefs d’établissements primaires ou secondaires viennent d’être remplacés à pied levé. Certains d’entre eux n’auraient appris leur remplacement que par simple coup de téléphone. D’aucuns jugent la méthode indélicate. Et d’autres observateurs estiment que son ressort ne serait autre que le toilettage volontairement initié pour écarter les voix dissonantes et intéresser les clients politiques à quelques mois des échéances électorales.

Les acteurs politiques déplorent énergiquement cette attitude du gouvernement. Car elle déstabilise un système éducatif qui laissait déjà à désirer. Et en dispersant, sans façon, les directeurs dont certains sont déjà rôdés dans le domaine de la gestion et la conduite d’une école, le gouvernement risque de mettre de l’huile sur le feu. Car les enseignants avaient déjà le blues. Notamment ceux du secondaire qui n’en font plus mystère dans la mesure ou leur syndicat, CONAPES, déclanche un mouvement de grève ce 27 octobre prochain pour manifester son trop-plein de colère.

Ce malaise général s’explique par le fait que le gouvernement aurait sensiblement pris du retard pour honorer ses engagements en vers les enseignants du secondaire. Ils réclament la mise en application des accords signés par le gouvernement en 2002 dans lequel il s’engageait notamment à réserver des parcelles pour les enseignants dans chaque nouveau quartier viabilisé, à octroyer une prime de fidélité pour des enseignants qui avaient presté pendant quinze ans, à accélérer l’avancement en octroyant trois échelons aux enseignants de niveau supérieur à D6 pour réserver les écarts entre les niveaux de formation, etc. Mais le syndicat réclame également le statut général des fonctionnaires signé en 2006, la sécurité des enseignants dans leurs lieux de travail.

 

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