SECURITE

Le FNL pille encore.

jeudi 16 octobre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Les populations des provinces Bubanza, Cibitoke et Bujumbura rural replongent dans le cauchemardesque temps des cotisations forcées. Elles le croyaient pourtant derrière elles, depuis que le gouvernement burundais et le mouvement rebelle FNL ont signé les accords de cessez-le-feu. Mais les négociations pour leur mise en application sont au point mort. Et cette rébellion rançonne de nouveau la population. Selon le général de brigade Lazare Nduwayo, chef de l’équipe gouvernementale du Mécanisme Conjoint de Vérification et de Suivi (MCVS) de l’accord de cessez-le-feu de septembre 2006 entre le gouvernement et le Palipehutu-FNL, les combattants de ce mouvement se livrent aux actes de pillage et de collecte forcées des cotisations (nature/espèce) en particulier dans les communes Musigati et Mpanda en province de Bubanza (nord-ouest) ainsi que dans les communes Isale et Mubimbi en province de Bujumbura rural (ouest).

« Par peur des représailles ultérieures, certaines victimes de telles rançons optent pour le mutisme, mais d’autres par contre sollicitent les forces de l’ordre pour leur protection  », ajoute le général. La rébellion justifie ces bavures par le déficit en aliments pour entretenir ses éléments. C’est ainsi que ses responsables invitent la communauté internationale à majorer son assistance alimentaire.

« C’est partiellement vrai, mais la communauté internationale n’accepte de nourrir que les combattants déjà rassemblés en zones de pré cantonnement, ce que refuse de faire le FNL  », rétorque le général Lazare Nduwayo.

 

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