DROITS DE L’HOMME

Droits de l’homme : zoom de la LDGL.

lundi 6 octobre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

La Ligue des Droits de l’Homme dans la Région des Grands Lacs (LDGL) vient d’organiser un débat sur le contexte des droits de l’homme ayant prévalu dans la région des Grands Lacs au cours des mois d’août et de septembre 2008. Le Burundi sort du lot. Car les activistes des droits de l’homme et les journalistes ont été particulièrement malmenés au cours de cette période. De manière globale, la ligue indique que la sécurité a été perturbée à une grande échelle au Burundi et en RDC. Au Burundi, le mois d’août a, quand même, été marqué par la relance du dialogue entre le chef de l’Etat et le leader du mouvement Palipehutu-FNL. Mais au même moment, les rapports entre la société civile et le pouvoir se grippaient.

Un refroidissement de relations traduit notamment par les tracasseries judiciaires contre des leaders des organisations de la société civile ; en l’occurrence la ligue burundaise des droits de l’Homme Iteka et l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME). Même un représentant de l’International Crisis Group, une organisation internationale, a été pris dans l’engrenage de ce harcèlement.

Durant la même période, le Burundi était aussi le siège d’un recensement controversé dans les services publics, discrètement commandé par le sénat burundais pour identifier chaque agent du service public selon son sexe, sa région, son appartenance politique et son ethnie. La liberté de la presse a aussi été griffée. Car pendant la visite du président rwandais au Burundi, il a été interdit aux médias d’aborder les questions relatives aux Burundais impliqués dans le génocide rwandais, la mort de l’ancien président burundais Cyprien Ntaryamira et la frontière litigieuse entre le Rwanda et le Burundi. Le pic de cette méfiance aura été la mise au noir de Jean Claude Kavumbagu, directeur de l’agence Net Press.

Au chapitre sécurité, le Burundi a connu une situation de régression par rapport au mois de juillet 2008. Un recul lié à l’intensification d’actes de vol à main armée, d’assassinats, de viol et de règlement de comptes.

 

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