UNIVERSITE DU BURUNDI

L’Universit ? au chevet de la r ?gion des Grands Lacs.

vendredi 26 septembre 2008,par Jean Bosco Nzosaba

Un important colloque à dimension internationale se tient, du 25 au 28 septembre, à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Les éminents professeurs invités à cette grand-messe planchent, ainsi, sur les défis de la reconstruction dans la partie de l’Afrique des Grands Lacs, ravagée par des conflits cycliques.

Défis de la reconstruction dans la région des Grands Lacs. Tel est le thème autour duquel ils doivent piocher. Ils ont été dispatchés dans des ateliers variés : « Mémoire et Histoire dans l’Afrique des Grands lacs  », « Phénomènes identitaires, violences politiques et reconstruction nationale  », « Littérature, médias et reconstruction  », « Dynamiques spatiales, environnement, changements climatiques et reconstruction  », « Consolidation de la paix, politiques de reconstruction et développement  », « Justice transitionnelle  » et « Echanges sur les universités et les universitaires dans la crise des Grands lacs  ».

Dans son exposé sur « les élites politiques, identités et pouvoirs au Burundi  », le professeur Gaspard Nduwayo indique que l’ethnicité au Burundi cache des enjeux politiques et sociaux dont les principaux sont les avantages matériels et symboliques que donne l’exercice du pouvoir politique. « Les identités sont des significations historiquement produites pour être mobilisées en situation de concurrence pour la conquête, l’exercice et la conservation du pouvoir politique ; ainsi, ce n’est pas une simple lutte ethnique entre Hutu et Tutsi qui fait des ravages au Burundi, mais c’est le paroxysme d’un tribalisme stratégique qui a dépassé ses dimensions de ressource légitimement mobilisable pour s’ériger en une machine productrice de la différence et de la violence  » fait-il aussi remarquer. Selon le professeur Paul Nkuzimana, les ethnies n’ont pas d’existence matérielle au Rwanda et au Burundi. Le problème de fond, dit-il, c’est la souveraineté nationale, car le e peuple devrait normalement vivre de ses richesses nationales.

 

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